
La mort d’Antoine
L’année 1793 fut terrible pour le pays. Chaque famille se trouva prise dans la tourmente. Les Gilard furent particulièrement éprouvés. Cela commença par la mort de Gilles dont sa femme, Scholastique, fut très affectée.
En 1794, Antoine, lieutenant de la colonne mobile, affrontaient les contre-révolutionnaires. Au passage de l’armée vendéenne, des groupes se formèrent dans le Bas-Maine qui commencèrent à harceler les Républicains. On faisait appel aux hommes d’Antoine dans les communes proches quand les « chouans » agressaient les maires, brûlaient les registres officiels, coupaient les arbres de la liberté.
La colonne mobile était connue de ceux qu’on appelait parfois les « brigands ». Un groupe de chouans tendit un piège à Antoine en menaçant d’assiéger la Thiercelinais. C’est dans le taillis, au pied du bloc de granit près de la tanière de la louve, qu’il fut fusillé, son corps déposé dans la cour même du domaine.