Article VII : Entrée de Fleury dans sa paroisse de Vieuvy
Illustration : Croix cémétériale de Vieuvy (v. 1600). Détail du croisillon : La Vierge à l'Enfant.
Après ces quelques mots sur les Mémoires de Jacques-Pierre Fleury, nous reprenons l'étude de la vie de l'abbé là où nous l'avions laissée et nous allons nous intéresser de près à ses premiers mois dans sa nouvelle paroisse de Vieuvy, où il est installé le 26 novembre 1788. La prestimonie de la Baconnière lui est également attribuée. Les personnes qui voudraient connaître ces moments en détails peuvent consulter l'édition des Mémoires par Piolin (p. 19 à 30). La paroisse de Vieuvy dépend alors de l'archidiaconé et du doyenné de Passais, et on y dénombre 380 habitants et 260 communiants.
Fleury succède à Étienne Carré (frère du curé de Saint-Martin de Mayenne), gradué d'Angers, curé de Vieuvy depuis le 31 juillet 1754. Une note de l'évêché datée de 1778 dit de Carré qu'il « a bien soin de son église, paraît être fort honnête homme, a du zèle ».
L'historienne Frédérique Pitou résume ainsi l'appréciation de Fleury sur sa nouvelle paroisse et ses ouailles : « Il est très satisfait des usages établis en sa paroisse, qu'il attribue à son prédécesseur qui ne ''badinait pas'', mais aussi au fait que les campagnes sont protégées des maux qui atteignent volontiers ''les villes et les grandes paroisses''. Les examens sur le catéchisme, l'assistance pieuse aux offices, l'observation des dimanches et des fêtes, le jeune en carême, la communion régulière (quatre fois dans l'année), la douceur et la pureté de ses habitants sont des habitudes conformes à ses souhaits. »
L'église de Vieuvy est dédiée à Notre-Dame. Fleury écrit : « jolie, le chœur vaste et le grand autel majestueux. […] Le trésor consiste en trois beaux calices, un ostensoir, une grande croix, un ciboire, une custode, vases pour les saintes huiles, le tout en argent ; deux cloches. »
Joyeuses fêtes de Noël à tous,
Corentin Poirier