La fin
Dès demain, tout le village serait au courant du drame. Simonin précisa même qu’il ne croyait plus aux explications d’Auguste. Qu’il était persuadé que le père avait volontairement tué sa fille et le bébé pour préserver la famille d’un scandale insupportable. Qu’Adèle voulait dire à tous que son enfant était du médecin du village. Qu’elle s’était, pour une fois, révoltée contre la tyrannie du père. Et que celui-ci ne l’avait pas supporté. Auguste ne démentait même pas. Simonin croyait-il vraiment à cette version ? Il n’en était pas sûr mais il ne pouvait sortir de ce discours assassin. L’image de son chien se débattant dans la vase l’envahissait. Il usait de sa seule force, face à son beau-père : les mots. Des mots qui pouvaient tuer. Il le savait. Il savait aussi que sa quête de la « Belle Humeur » allait être désormais compromise.
Il en eut la confirmation dès le lendemain quand Hyppolite, interrogateur, vint lui annoncer qu’Auguste s’était pendu, sans explication, au cours de la nuit.