Lévaré
Le cahier de doléances de la paroisse insiste sur la suppression d’impôts et taxes seigneuriales (notamment au boisseau de Pontmain). Il réclame le vote par tête aux Etats Généraux. Apparemment, la municipalité qui sera mise en place est assez radicale. La municipalité sectaire dénonce non seulement les prêtres et soeurs d’école insermentés de Lévaré mais aussi des communes environnantes.
L’Eglise a connu quelques déboires pendant la période révolutionnaire.
Jean-François Provost, curé depuis 1776, est dénoncé, le 13 février 1791, pour avoir lu en chaire le mandement de l’évêque de Boulogne contre la constitution civile du clergé. Il refuse de prêter tout serment, le 6 mars. Il est enfermé en 1792 aux Cordeliers de Laval puis déporté à Jersey où il mourut le 18 janvier 1793. Le vicaire Letellier prêta un serment restrictif et quitta Lévaré. Julien Bonnel, vicaire assermenté de Saint-Germain-le-Guillaume, disparaît en novembre 1792. La paroisse fut desservie pendant un temps par les vicaires de Hercé et Carelles, eux aussi dénoncés, puis l’église fut fermée jusqu’en 1795 date où elle fut à nouveau ouverte et desservie par le vicaire de la Pellerine. C’est en 1799 que la cure fut définitivement remise en fonction.
Maires : Georges Testard, 1791, François Vallet, 1798.