Brecé
Les vestiges préhistoriques dont nous avons parlé la semaine dernière ont donné lieu à des légendes qui mélangent les différentes époques. On parle de l’existence d’un « centre gaulois » sur les terres de l’actuelle Brecé bien avant l’arrivée des Romains.
Deux stèles gauloises, près de la ferme de la Mottraie sur la départementale 247 vers Saint-Denis-de-Gastines, attestent de cette présence mais ne peut confirmer l’importance de ce « centre gaulois » ni des « sacrifices humains » évoqués dans des poèmes épiques qui n’ont rien d’historique comme celui reproduit dans la monographie communale.
Comme pour la plupart des communes actuelles du canton, c’est la période gallo-romaine qui fournit quelques sources après les monuments préhistoriques. C’est pourquoi l’hypothèse de la présence d’une villa romaine comme origine de l’agglomération est souvent évoquée. Au-delà des objets usuels qui peuvent être retrouvés à la suite de fouilles, l’existence d’une voie gallo-romaine traversant le territoire de l’actuelle commune peut être discutée. On parle « d’une chaussée très solide construite en pierres taillées de granit » coupant la vallée du ruisseau de la Bellonnière. Le tracé d’une voie romaine reliant Jublains à Avranches est attesté près de la propriété du Breil. Une inscription à l’angle d’une cheminée à la Ménardière, en latin (Salve hominem), correspondrait au « salut de l’hospitalité » remontant aux Romains.
Ces traces, pour certaines disparues depuis la réalisation de la monographie, n’ont pas toutes la même valeur historique.