Des nobles aux riches laboureurs/marchands
Pour conclure cette série d’articles sur le château du Bailleul, on peut voir dans cette rétrospective le mouvement de l’histoire : les grandes propriétés étaient, sous l’Ancien Régime, l’apanage des nobles (ici, les Du Bailleul et les De Vaux). On voit ensuite apparaître des familles de riches laboureurs et marchands, dont les descendants, juristes de profession, vont occuper les postes nécessaires à l’administration des paroisses puis des communes : avocats, notaires…
On a parlé de la famille Ledauphin qui a acheté le fief du Bois-Brault (Ledauphin des Tenières) et le château du Bailleul lui-même (Ledauphin-Blinière) sans compter une grande partie du domaine de la famille du Bailleul, au début du 19e siècle. Ce fut le cas aussi du manoir de Lesbois, vendu par Henri, Simon, De Vaux en 1812.
Le rachat des châteaux de Lévaré (à la famille noble des Montécot / De Vaux) et du Bailleul par la famille Leray a réintroduit une noblesse acquise par mariage (les d’Abrantès), noblesse d’Empire, dans les propriétaires importants du secteur de Gorron. Mais cette parenthèse n’a constitué qu’un épiphénomène dans le mouvement mis en marche avant même la Révolution.