Correspondance
A la Chaussée, 12 prairial an IX (1er juin 1801) – neveu.
Bien que la France semble avancer vers la paix, la situation est loin d’être réglée. Les menaces sur le poste de Guillaume semblent s’éloigner. Jean-Jacques Garnier lui conseille de rester dans l’armée ou de revenir à Paris où il pourrait poursuivre son avancement vers la première classe de chirurgien.
« …lorsqu’on sera tombé d’accord avec l’Angleterre ce qui paraît encore une besogne beaucoup plus difficile. Il se pourrait donc et je regarde comme même très vraisemblable, qu’au premier vendémiaire on ne se trouvât pas dans le cas à licencier une partie de l’armée ni de réduire le nombre des hôpitaux militaires. »
La succession du marquis de Mesmes et les problèmes financiers qu’elle pose à sa femme et son fils pourraient obliger l’abbé à retourner à demeure dans son logement des Cholets.
« Si par événement le mois de vendémiaire te ramenait aux Cholets tu m’y trouverais peut-être établi à poste fixe parce que nous venons d’avoir le malheur de perdre M. de Mesmes qui laisse une fortune si délabrée par les suites de la Révolution… »
L’abbé précise sa nouvelle adresse qui a changé du fait de la présence du Premier Consul à la Malmaison.
« …continue de m’adresser tes lettres chez Mme de Mesmes à la Chaussée par Rueil près Paris à Rueil. Depuis l’établissement du Premier Consul à la Malmaison nous avons un bureau de poste dans ce village qui est encore plus à notre portée que Nanterre. »