L’événement central
Un épisode raconté par Gabriel Boullard, concernant ces guerres de religions et s’étant déroulé à Gorron, a commencé à structurer mon récit. Je vous le livre ici en intégralité :
« En 1574, notre pays fut ravagé, au printemps, par les Huguenots venus de Domfront. Deux de leurs chefs les plus redoutés, les frères Le Héricé, Ambroise, dit le Balafré, et René, dit Pissot, dévastèrent la contrée. Ils livrèrent aux flammes, à Gorron, le faubourg et les moulins de la Colmont, faute de paiement d’une imposition de 600 livres. Le souvenir de ces malheurs semble s’être perpétué jusqu’à nos jours : une rue de Gorron, qui conduit précisément jusqu’aux moulins détruits, s’appelle la rue du ou de Pissot ; c’est le surnom d’un des chefs Calvinistes qui s’acharnèrent à amonceler des ruines, brûlant aussi des moulins voisins du Pontceau, près la Pierre-Pichard, et un couvent situé dans ce même quartier, appelé naguère encore quartier du Grand-Couvent ».