« Correspondance 1945-1959 » (Albert Camus-Louis Guilloux)
Une certaine déception. Je m’intéresse depuis quelque temps à l’œuvre de Louis Guilloux, un écrivain plutôt oublié dont le talent est pourtant incontestable. Après la lecture d’un essai sur son œuvre et de son roman majeur (le Sang Noir), j’espérais entrer dans l’univers personnel de l’écrivain grâce à cette correspondance avec Camus. Mais, à part quelques remarques sur ce qui pouvait structurer son œuvre littéraire (le sens de la douleur dans la condition humaine, par exemple), l’essentiel de cette correspondance consiste en beaucoup de banalités. Avec notamment des excuses récurrentes (et réciproques) sur ce qui aurait dû être mieux écrit (et plus développé) dans les lettres qui m’ont parfois fait penser à une fausse modestie pas vraiment à la hauteur de ces grands écrivains. Et le lecteur, lui, reste sur sa faim.