Le groupe scolaire rue de Normandie.
Dès son arrivée à Gorron en 1876, Jean-Baptiste Morice est frappé par l’état de l’établissement scolaire situé rue du collège. Extraits de sa lettre au maire :
« Dès mon arrivée à Gorron, j’ai été frappé de l’insuffisance et de la mauvaise disposition des classes. On ne saurait se figurer combien l’enseignement en souffre.
Leur séparation rend inefficace la surveillance générale du Directeur ; leur exiguïté empêche de former aucun groupe d’élèves, gêne l’approche des tableaux noirs, des cartes géographiques, de l’estrade des maîtres etc. : voilà pour le point de vue pédagogique. Mais on doit surtout se préoccuper de la santé des enfants. Eh bien ! Monsieur le Maire, ils n’ont pas à respirer la moitié de l’air qui leur est reconnu nécessaire par l’hygiène.
J’ajouterai que les 1ère et 3ème classes désignées ordinairement sous le nom de petites classes, sont évidemment appelées à disparaître. La nouvelle église qui en est si proche rend cette mesure nécessaire car nos bâtiments scolaires sont devenus tellement sombres que l’hiver, dès trois heures, sur plusieurs tables, les élèves ne voient plus travailler. Et lorsque les cloches seront placées directement au-dessus de nous, souvent l’enseignement oral se trouvera interrompu et impossible. »
Illustration : la lettre de J-B Morice.
